15 novembre 2014-15 août 2015,
neuf mois de prière pour la France.
Une neuvaine.
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Méditation du
cardinal Barbarin (extraits)
Celle-ci durera neuf mois ; comme toute
neuvaine, elle demande fidélité et persévérance. De prière.
Dans l’Evangile, le Seigneur invite “ à prier sans cesse et sans jamais se décourager ” …Pour
la prière, on peut dire que Jésus donne l’exemple : “ Le matin, bien avant
l’aube ”, on le voit sortir et aller prier “ dans un endroit désert ”
Cette neuvaine pour la France nous conduira jusqu’au 15 août, un jour qui a longtemps été notre fête nationale. On peut dire que l’Assomption de Marie fortifie notre espérance. Ce que Dieu a fait pour Jésus, en le ressuscitant des morts, il le promet à tous ses enfants. Et nous professons cette espérance dans le Credo : “ J’attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir. ” Quand la Toute Sainte connaît, la première, la joie de la Résurrection, nous sommes renforcés dans la certitude que Dieu tient ses promesses et que, jamais, Il ne nous abandonnera.
Dès le début, les Apôtres ont
repris cette insistance du Seigneur sur la prière : “ Soyez toujours dans la
joie ; priez sans relâche ; rendez grâce en toutes circonstances : c’est ce que
Dieu attend de vous dans le Christ Jésus” (1 Th 5, 16-18).
(de prière….) Pour la France.
En priant
pour la France , nous commençons par dire merci. Que de cadeaux nous a transmis la
longue histoire de notre patrie ! J’entends encore Jean-Paul II, à la Messe du
Bourget, le 1er juin 1980, expliquer tout ce qu’il avait reçu de la France et
de ses saints. Il a eu cette formule surprenante : “ France, éducatrice des
peuples… ”. Jamais, je n’avais pensé qu’elle avait rendu un tel service aux
nations. Il est vrai que, souvent, ce sont les autres qui nous montrent quelle
est notre grâce, notre vraie mission.
Avec cette
neuvaine pour la France, nous pourrions demander : Que tous ceux qui vivent
dans notre pays s’accueillent et se respectent, qu’ils avancent dans la paix.
Nous demanderons pardon, comme
Jean-Paul II l’a fait pendant l’Année jubilaire 2000, car nous portons ensemble
une part de responsabilité dans les choix de notre pays. Nous demanderons qu’il soit guéri de ses errements dans
l’accueil de la vie, qu’il revienne à la raison sur le mariage et sur la
filiation….
Nous prierons et jeûnerons pour
mille autres intentions importantes :
éradiquer la misère, veiller à ce que la justice reste… juste, et respecte les
plus petits. Que tous aient une place dans la société, un travail, car c’est à
la fois un lieu d’épanouissement et de service pour chacun. Que les jeunes
reçoivent l’héritage culturel et spirituel auquel ils ont droit et que se
lèvent de nouvelles générations d’éducateurs pour le leur transmettre
fidèlement. Et si, à la lumière de son histoire, nous voyons que la France a
une “ vocation ”, que le Seigneur veuille bien l’éclairer encore et nous
montrer comment la renouveler aujourd’hui.
Nous n’oublierons pas les
deux grandes intentions que Jésus a pris soin de préciser : “ Priez le Maître
de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson ” (Mt 9, 38) et “ Aimez vos ennemis, priez pour ceux qui vous persécutent ” (Mt 5, 44).
Naturellement, sa dernière parole reste notre phare
: “ Vous serez mes témoins à Jérusalem… et jusqu’aux extrémités de la terre ”
(Ac 1, 8). ….
A nous, aujourd’hui et demain, de transmettre le trésor que nous avons
reçu
Prière de la
Neuvaine
Vierge Marie,
Notre-Dame de France,
Accueillez nos cœurs
d'enfants
confiants en votre
bienveillance.
Guidez nous vers Jésus notre
Sauveur,
pour recevoir de son Cœur
les grâces
de sa divine miséricorde.
Nous vous présentons notre
pays,
ses souffrances, ses
troubles
et ses conflits,
mais aussi ses ressources
et ses aspirations.
Accueillez-les,
purifiez-les,
présentez-les à votre Fils
afin qu'Il intercède en
notre faveur,
qu'Il oriente nos actions
vers le Bien
et nous guide dans la Vérité.
Nous vous consacrons la
France
dans la fidélité à
l'espérance
et à la force de l'Esprit Saint
reçues à notre baptême.
Amen.